Rats de laboratoire + Pyong-chol

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- Oui madame.. Je comprend. Mais non madame, il n'est pas.. Oui madame, c'est vrai. Oui, oui.. Oui madame. - Une conversation presque à sens unique au téléphone et une petite panique qui s'installe. Tu aimes ton emploi, très fort mais lorsque tu te trouves pris avec ce genre de discussion, tu te demandes si tu n'aurais pas dû aller flipper des burgers dans un mcdo du coin. Probablement mieux payé que ton emploi actuel mais jamais tu n'aurais eu de jolis sourires venant de ton père et de ton oncle. Tu es quand même la fierté de ta famille, celui qui a réussis à faire un métier haut placé. Ton père aurait préféré que tu deviennes président mais ça, c'est pour une autre histoire. Pour l'heure, tu occupes le poste de policier à la brigade de Daegu et tu aimes ce que tu fais. Celle qui a pleuré pendant de longues minutes n'est pas présente au-devant de l'hôpital et tu es bien heureux. Tu n'aurais pas été capable de l'entendre se plaindre encore des soins que le médecin chirurgien lui a donné Tu doutes un peu de toutes ses paroles mais tu ne veux pas paraître pour celui qui n'est pas capable de faire son travail au complet. Qu'il le fait qu'à moitié et qui fait honte au service au complet.

Tu assumes pleinement ton travail et lorsque tu claques la porte de ta voiture, c'est avec une démarche droite et sans faille que tu entres dans l'hôpital. Tu ne t'es pas annoncé avant de venir et tu espères que celui qui a donné les derniers soins à cette femme puisse être de garde. Si ce n'est pas le cas, tu reviendras demain. Ou peut-être jamais. Ce que tu aimes le moins dans ton métier, c'est justement ce que tu es entrain de faire. Soit de te rendre sur les lieux de travail de certaines personnes pour t'assurer que tout est en ordre. Lorsque la dame t'as annoncé son problème, tu lui as automatiquement donné le numéro d'un exterminateur mais lorsqu'elle s'est mise à pleurer, tu n'as pu faire autrement que de vouloir l'aider. C'est ton grand coeur qui parle, celui qui te sers d'aide lorsque les choses ne vont pas comme tu le souhaites. C'est ton coté obscur de ton travail lorsque tu y penses, tu ne devrais pas t'attacher autant aux gens.

Tu pousses la porte et tu entres dans l'hôpital. Tu montes à l'étage appropriée et lorsque tu entres dans les lieux, tu vois que ce n'est pas bondé. Une bonne chose pour toi. Une jeune femme est assise, lisant un magasine. Un homme d'un certain âge est là aussi, sur son téléphone et tape avec énergie sur ce dernier. - Bonjour, vous avez rendez-vous? - Ton regard se pose sur la jeune femme assise à un bureau. Surement la secrétaire. - Bonjour, je viens voir monsieur Sung. Sung Pyong-Chol. - Tu ignores si beaucoup de chirurgien travaille dans le coin mais une chose est sûre, tu détonnes dans ton habillement de policier au travers de ces murs blancs.

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Une horloge aussi bruyante, ça ne devrait pas exister. C'est la réflexion qu'il se fait en tapant son crayon sur ses notes, loin d'être concentré. Il y a des jours où le simple fait de venir travailler n'aide en rien à sortir de son esprit et aujourd'hui est l'un de ces jours. Il aurait bien fait de rester chez lui mais la paperasse s'accumulait bien trop rapidement. Chirurgien plasticien dans un hôpital, ça rapporte moins que dans un cabinet. Il se libère des remarques de sa mère, mais il écope d'heures supplémentaires pour parvenir au même montant en fin de semaine. Il aime son travail, mais il n'est pas un bourreau des tâches. Il aimerait mieux être chez lui avec un plat cuisiné du restaurant cher se trouvant à côté de sa maison.

Il entend la voix de sa secrétaire à l'extérieur parler avec un homme, et il espère qu'il s'est trompé d'étage. Il n'a pas de rendez-vous. Il aurait dû avoir congé aujourd'hui. L'envie de prendre plus de notes et de ne pas finaliser celles devant lui ne lui plait guère. ' Un instant s'il vous plait. ' Si ça se trouve, c'est le réparateur de l'horlogue. Il en doute fortement. La porte s'ouvre et ses yeux fixent sa secrétaire, ne lui laissant pas le temps de parler. ' Ouais j'ai entendu je sais je sais. Faites le entrer. ' Pas de cordialité. Il ne fait pas partie de cette équipe depuis très longtemps et on le connait déjà pour son manque de chaleur. Il est direct, prétentieux et très ennuyé quand on lui adresse la parole. Il n'est pas une personne approchable.

La secrétaire hoche la tête. Elle est habituée au comportement du chirurgien, ne laissant même plus paraitre son étonnement ou son énervement devant lui. Bientôt, il sera comme le chien qu'on a été obligé d'adopter mais qu'on aimerait qui se fasse frapper. La secrétaire revient deux secondes plus tard et ouvre la porte à l'homme. Il ne pensait pas voir un uniforme devant lui et ses sourcils se froncent automatiquement. Il ne voulait pas remplir de paperasse. Encore moins parler à un policier et avoir des ennuis. Il veut des informations sur un de ses patients peut-être? La police a tendance à essayer de passer outre la confidentialité des dossiers souvent. C'est sûrement le cas de figure aujourd'hui. ' Bonjour. Je peux vous aider d'une quelconque manière monsieur l'agent? ' Pas même un inspecteur, un policier. On lui a envoyé le bas de l'échelle.

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Tu aurais cru faire face à un mec fort sympathique et qui aurait pris, avec chaleur, ta main pour te saluer. Ou tout du moins, un bon sourire dans ta direction. Mais rien. Un plate bonjour et le tour est joué. Tu vois clairement qu'il a autre chose à faire de sa journée et ça tombe bien, toi aussi. Tu n'es pas tombé de la dernière pluie et tu n'as pas envie de lui faire de scène pour qu'il te donne un peu d'attention. Les mecs comme lui tu en connaît des tonnes. Belle gueule, bien entouré, un passé qui lève légèrement le coeur et un avenir un peu trop bien tracé. Comme sa mâchoire.

Tu n'as pas encore ouvert la bouche, ne répondant pas à sa question directement, te permettant de reluquer la pièce de fond en comble. Si tu ne te retiendrais pas, tu serais à genoux sur le sol, à regarder tout les recoins du bureau. Tu ne sais toujours pas pourquoi c'est toi qui dois venir ici, parler avec cet homme et vérifier si ce que la vieille dame a fait mention est vrai. Peut-être n'es-tu pas assez haut gradé pour avoir de vraies enquêtes. Tu aimerais pouvoir l'être, ceci t'aiderais certainement à monter en grande plus vite. - Agent Rhee. - Toujours se présenter même si l'envie n'est pas de le faire. Peut-être qu'un jour, quelqu'un appellera au poste et donnera un cinq étoiles pour ta présentation et ton travail. Tu es certain que ce n'est pas ce dernier qui le fera mais peu importe. Peut-être que la secrétaire se donnera l'effort de le faire. - Nous avons eu des plaintes concernant votre bureau. Des plaintes de types.. Animal. - Laisser planer le suspense, ne pas tout dévoiler dans les premières secondes. Tu n'es pas un bon raconteur habituellement, tu espères que cette fois-ci, ça pourrait passer. - Quelqu'un s'est déjà plaint? - Tu fais le tour du propriétaire, regardant sur les étagères mises contre la porte. Des bouquins et encore des bouquins. La même chose que dans chaque salle de médecins. De quoi en avoir la nausée. - C'est femme s'est plainte pour mauvais traitements. Et cruauté. Vous en avez entendu parler? - Tu mens juste un peu, ne voulant pas paraître pour plus imbécile que tu n'y paraît.

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Il avait beaucoup à faire et pas l'envie de prendre du temps pour cet homme qui s'est invité dans sa plage horaire qui devait être libre. C'était sa seule journée de congé avant de devenir une journée de temps supplémentaires. Ce nouveau travail est bien moins plaisant que son ancien. Plus d'heures, moins d'argent et pas la chance de travailler avec seulement ou un deux collègues. Un hôpital complet sur son dos et qui colporte des ragots sur les raisons de sa froideur. La plupart des infirmières ont tombé dans le mile, mais jamais elles n'auront la satisfaction de savoir qu'elles ont raison. Un passé amoureux désastreux, un cliché de plus dans sa vie. L'horloge raisonne toujours aussi fort dans ses tympans et cela accentue le silence qui suit sa formule de politesse indirectement impolie de part son caractère sec et détaché. Le manque de réactivité du policier l'irrite aussitôt et le chirurgien se fait la réflexion que s'il a la chance d'écourter cet entretien, il sautera dessus. S'il avait une relation amicale avec la secrétaire, il lui lancerait des appels à l'aide et elle feindrait qu'il est attendu quelque part. Elle ne l'apprécie pas, il ne l'apprécie pas, c'est parfait comme cela. Il se débrouillera par lui même. On est jamais aussi bien servi que par soi même et les circonstances de son passé lui ont prouvé ce dicton plus d'une fois.

Le mot donc franchit presque ses lèvres mais le policier est plus rapide, se présentant comme si son nom importait au chirurgien. Il le regarde comme pour lui signifier mais reste muet. Il ne lui servirait à rien d'être insolant en ne connaissant pas la situation. 'Ce n'est pas un zoo comme vous avez pu le constater de vos propres yeux. ' Des plaintes de type animal, une explication de venue bien insolite. Si il voulait un rendez-vous pour voir un plasticien, il aurait pu se présenter dans un cabinet. Comme l'un de ces endroits où Pyong-Chol travaillait auparavant. Pas que l'agent ait besoin de chirurgie plastique. 'C'est un hôpital, tout le monde se plaint qu'il a mal ici ou là mais sans plus.' J'ai mal ici, j'ai mal là. Il ne connait pas toutes les karens et kevins de ce monde pour poser cette question. Il a pourtant dû en voir des vertes et pas mûres dans son métier. Il parle certainement plus de plaintes précises mais à part la routine ici, rien de bien spécial ne se passe. 'J'ai beaucoup de patients. Mais non, jamais on ne m'a souligné de cruauté ou de mauvais traitements. Je pratique des chirurgies esthétiques suite à des blessures, on ressort généralement heureux de ne pas être défiguré suite à un accident grâce à l'opération. ' Sûrement une femme laide et aigrie qui est triste de ne pas être devenue plus belle et présentable après être passée sous le bistouri. La venue, les raisons de sa venue et ses questions devraient le rendre anxieux, mais il est aussi calme et ennuyé qu'avant son arrivée. Il a connu des plaintes pires quand il travaillait dans un cabinet et toujours c'était injustifié. Il ne ferait pas ce travail sans suivre et les règles et être minutieux. Il est peut-être aigri et peu sympathique, mais il est un bon chirurgien.

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Tu aurais cru faire face à un mec fort sympathique et qui aurait pris, avec chaleur, ta main pour te saluer. Ou tout du moins, un bon sourire dans ta direction. Mais rien. Un plate bonjour et le tour est joué. Ces types pleins au as qui se croient tout permis, il y en a des tonnes. Toi aussi, tu aurais pu l'être. Tu aurais pu être l'un de ces hommes fortunés et qui possède tout un tas de badges à accrocher à sa veste. Mais ton emploi du temps, ainsi que ta famille, a pris tout ton temps. Tu aimerais arriver à te poser quelques instants et continuer quelques études supérieures pour gagner mieux ta vie. Ou du moins, pour que les gens puissent te respecter. Toi, tu voulais devenir policier dans un haut rang, avoir une épinglette à ton nom et que les gens puissent t'appeler Colonel mais tu as échoué. Peut-être parce que tu écoutes trop ton père et ton oncle ou bien, parce que tu es trop gentil avec les civils qui eux, ne t'ont rien demandé. Tu devrais être plus franc dans tes paroles et pointer du doigt les problèmes, ce que tu ne fais pas. Tu laisses ta vie prendre un tournant que tu n'apprécies pas vraiment et ce, sans même demander la permission à quelqu'un. Même pas à toi même. Tu te laisses aller et encore aujourd'hui, tu le démontres tandis que tu parles d'animal au médecin chirurgien. Comme si ce dernier en avait quelque chose à faire, de ton charabia.

- Ouais, je sais, vous avez raison. - Et tu ne peux le nier. Ici, ce n'est pas un zoo ou une clinique vétérinaire mais pour l'instant, tu restes là à regarder autour de toi, encore une fois. Tu te surprends même à regarder les certificats du médecin en service. Comme si tu essayais de découvrir ce qui n'allait pas avec ces morceaux de papier. Peut-être est-ce son nom qui ne te reviens pas. - Hum, je sais. - Comment aborder le sujet plus directement ? Tu aimerais pouvoir refiler ce dossier à quelqu'un d'autre de ton équipe et même, terminer ta journée. Mais malheureusement, cette femme t'as parlé et toi, tu as cru bon de lui dire que tu allais vérifier ses dires. Tu pourrais simplement faire semblant que tout va bien et sortir sans même lui adresser à nouveau la parole mais ton devoir, reste ton devoir. Tu ne serais pas un bon policier si tu ne faisais que ton travail à demi. - Une femme s'est plainte de mauvais traitements, pourtant. Et de vermines. Selon ses dires, vous nourrissez les souris ou même les rats. Elle se demande ce que vous avez pu lui planter dans sa joue, vu qu'elle a des rougeurs extrêmes depuis qu'elle est passée vous voir. - Tu croises les bras, venant poser ton regard vers lui. Depuis le début, tu trouves le tout ridicule mais maintenant que tu l'as dit à voix haute, tu te rends compte que c'est encore plus ridicule que tu ne le pensais.

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La paperasse est d'un ennuie mortel, mais elle lui permet d'avoir plus d'argent au fond de ses poches. Il n'est pas pauvre, ne frôlant même pas la barre attribuée à la classe moyenne du pays. Mais il est moins riche qu'il ne l'a été. Le chirurgien regrette souvent son ancien métier, même si cela a fait taire sa mère et sa morale trop présente. L'évènement perturbateur de la journée se trouve devant lui à le regarder et lui donner raison et savoir qu'il a sûrement dû obtenir un diplôme pour parvenir à un poste de sécurité quelconque dans la ville le fait douter des capacités du gouvernement. Est-il si aisé d'obtenir un poste dans le corps protecteur de la Corée du Sud? Avec les menaces politiques constantes, cela ne devrait pas être une option potentielle. ' Je sais que j'ai raison. ' Hautain jusqu'au bout des ongles, au delà du raisonnement. Ses collègues ne se permettraient pas cette familiarité avec un policier. Il n'est pas comme eux.

Prendre compte de plaintes absurdes telles quelles est d'une perte de temps sans nom. L'idée de le laisser planter là et continuer l'épluchage de dossiers se fait ressentir mais il ne veut point l'avoir encore plus sur le dos. Il se conforte dans l'idée que son supérieur lui a peut-être demandé de ne faire abstraction d'aucune plainte. Il est payé à arpenter la ville pour des plaintes comme celles ci si cela se trouve. Quel métier horrible. ' Et bien si vous le voulez, vous avez tout à fait droit de vous imprégner des lieux et de juger par vous même. Si vous me donnez le nom de la patiente je peux aussi vous donner son dossier contenant son suivi médical et les procédures effectuées. Ainsi que les infirmiers et l'anesthésiste sur place ce jour là. ' L'homme préfèrerait se replonger dans son travail, mais s'il est obligé de faire le tour des pièces visitées pour convaincre la loi qu'il ne met pas de souris dans les joues des clientes, et bien certes.

Il prend un moment pour regarder l'homme devant lui avec plus de détails. Un homme plutôt beau, qui pourrait plaire à la gente féminine grâce à son uniforme. Le genre de personne qui a peut-être un besoin de démontrer son territoire et son pouvoir. Ils ne vont peut-être pas s'entendre tous les deux. Il n'y a qu'un maitre dans ses dossiers et c'est lui, pas un policier de pacotille. Si le moindre reproches vient à ses oreilles de sa part à lui et non de la femme qui a porté plainte, lui le fera sans aucun remords à ses supérieurs.

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