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Aucun, nada, rien du tout. Tu pourrais dire à qui veut l'entendre que tu roules sur l'or et que tu as ton propre commerce mais personne ne te croirais, vu ton accoutrement. T'es sale, paumé et tu passes tes journées à tendre la main vers des gens que tu ne connais pas près d'un métro, dans l'attente d'avoir un peu de monnaie. Alors oui, tu as un job, celui de veiller à ce que personne ne te vole ta boite en carton entre le 2ème et le 3ème quai de métro. C'est à toi, tu as travaillé fort pour la voler à la petite supérette du coin et elle te sers à abriter ce que tu reçois comme denrée durant la journée. Ça, et ton paquet de clope lorsque ton jeans est trop souillé pour garder tes cigarettes un minimum agréables sur la langue.

Tu n'es jamais tombé amoureux, trouvant que ce sentiment est uniquement pour les faibles. Tu as déjà vu ton père l'être et voir que l'alcool était de bien meilleure compagnie. Tu ne te définis aucune orientation sexuelle, préférant uniquement faire les yeux doux aux gens de ton entourage pour advenir à tes fins. De toute manière, personne ne veut être ton ami, ni même une vraie conversation avec toi. Tu n'as pas le coeur sur la main et encore moins pour blablater sur ce qui t'entoure. Lorsque tu arrives à parler à quelqu'un, c'est pour lui soutirer quelque chose en échange. Ou bien, pour demander asile à l'église les soirs de pluies abondantes ou lorsque le froid est insupportable.

Tu as pris ta première bouffée de cigarette à douze ans. Ton premier verre d'alcool à quatorze et ton premier joint la même année. Ton père t'as appris la vie à la dure dès qu'il en a eu l'occasion, dès qu'il était présent à la maison et non parti avec une pute de bas étage. Ta mère, tu ne l'a jamais réellement connu. Elle t'a donné naissance, t'as donné à l'homme qu'elle pensait être le père et est simplement partie au loin. Changée de ville et même peut-être de pays. Fils unique, tu n'as jamais pris le temps de savoir qui était tes vrai parents, trouvant le tout ridicule.

On te vois comme une sorte de déchet sur le coin d'une rue, comme un itinérant qui ne fera jamais rien du restant de sa vie. Les gens qui te parlent se font rare et plus que l'année fait son chemin, moins que tu es important à leurs yeux. Tu ne veux pas de la pitié des autres mais tu ne veux pas non plus être ignoré lorsque ton ventre cris famine. Lorsque c'est le cas, tu t'empresses de te filer une cigarette et quelques gorgées d'alcool pour oublier ce stade. Tu n'es pas attachant, pas souriant et encore moins avec des tonnes d'amis. Tu as appris à vivre seul, à survivre lorsque les froids sont mordants et à devenir quelqu'un, malgré toute la misère que tu as pu accumuler. Généralement, tu n'es pas quelqu'un de bien, quelqu'un avec qui entretenir quelque chose ou même, avec qui une amitié peut naître. T'es un profiteur, un menteur et un obsédé lorsqu'il est question de ta drogue.

Tu es le fils d'une prostituée qui a préféré continuer ses fêtes au lieu de t'élever. Elle t'as simplement donné à un homme en qui elle voyait ton père. Les années changeantes, aucune ressemblance avec cet homme a pu être établi. - À l'âge de huit ans, tu as commencé à fuir l'école pour ne pas te faire tabasser par les grandes brutes, commençant à faire le mur à la maison pour ne pas aussi te faire tabasser par ton père, ivre mort. - Tu as lâché l'école à l'âge de dix ans, ton père ne voyant rien de bon dans tout ce que tu faisais. Pendant longtemps, tu as pensé au suicide, te demandant si ta vie serait moins minable ainsi. - Ton adolescence a été plongé dans l'alcool et la drogue. À l'âge de dix-sept ans, tu es parti de l'appartement que ton père détenait, ayant perdu sa maison au jeu, pour faire ta propre vie. - Tu as travaillé dans un magasin de disque mais tous ton argent passait pour t'acheter des cigarettes, mcdo et autres cochonneries. T'as alors perdu ton minable petit appartement. - Tu t'es retrouvé à la rue à l'âge de dix-neuf ans et depuis, tu essaies de survivre. Tu passes de métro en métro jusqu'à ce qu'on policier ne te montres la sortie.. Et tu reviens dès le lendemain soir, espérant que personne ne puisse te mettre dehors à nouveau. - Tu manges que rarement, mangeant seulement ce que les gens veulent bien t'offrir. Restant de sandwich, chocolat à moitié entamé, gâteaux passés date. Tu te sers également dans les poubelles des restaurants proches de ta boite en carton, ton petit chez toi, te rendant trop souvent malade. - Lorsqu'il fait froid, tu t'empresses de passer les portes de l'église de ton quartier, profitant d'un bon samaritain qui pense réussir à te sauver et te faire marcher sur le droit chemin. - Lorsque tu es à l'église, tu en profites pour prendre une douche chaude, laver tes vêtements et manger un morceau. Tu sais que tu arriverais à faire ta vie à gauche du prêtre qui y réside déjà mais tu sais qu'il ne serait pas capable de te comprendre. La rue est ta maison et les pièces que les gens te donnent, ton salaire pour ne pas briser leur voiture ou leur cracher dessus.

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Min Yoongi

xgrenat

Im Ha-Neul / Rhee Do-yun

Sary

05/06/2023

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