let life surprise you | feat Hayan

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LET LIFE SURPRISE YOU

Le jeune homme n'est pas enclin aux crises de colère ou aux propos injurieux. La raison pour laquelle il en est la victime est donc une surprise pour lui, et son visage cache bien mal cette émotion. la bouche à demi ouverte et les yeux aussi ronds ouverts de manière outragée, il écoute les propos du visiteur sans broncher. Comment se fait-il qu'il soit devenu aussi rapidement le méchant de l'histoire? Il prie tous les soirs, il écoute les directives qu'on lui donne et il fait son travail avec beaucoup d'application. ``Je comprends. Mais vous ne pouvez pas laisser votre enfant dessiner sur la peinture.`` C'est le quartier. Il y a extrêmement d'habitants pompeux dans cette région, et le jugement envers eux vient trop aisément. Le guide a beau tenté de toutes les manières imaginables, il n'est pas capable de laisser son visage de marbre. Il reste respectueux, ça oui. Il n'est jamais désagréable, pas même avec les personnes que certains diraient le mériter. Ce n'est pas dans sa nature ni son éducation.

C'est pourquoi avec une dizaine de minutes au compteur, il finit par être en mesure de sauver la peinture sans appeler la sécurité. Il s'en féliciterait s'il n'était pas épuisé de ces comportements. Il a dû débattre avec cet homme sur le fait qu'une peinture qui subirait les ravages de son fils ne deviendrait pas une nouvelle oeuvre. Après maintes menaces de lui faire perdre son emploi, il a réussi à se faire oublier. Moins important que l'opéra auquel la famille devait assister. Assis sur le banc se trouvant au centre de la pièce, l'homme aux cheveux bruns foncés prend donc un instant pour respirer. ``Mon dieu, donnez moi la force.`` Il ne prie pas en publique. On juge souvent ses croyances et il les jugent parfois lui aussi. Les mains sur son visage en signe de désespoirs, il les retire en entendant des pas. Peu de visiteurs sont venus ce soir, alors il n'en est d'autant plus surpris de voir qui est la nouvelle personne entrant dans la pièce. Surpris, mais aussi intimidé par sa présence de dehors de leur croisée habituelle, soit l'église. Le rouge écarlate aux joues, il se lève pour lui faire la révérence de politesse d'usage, sourire aux lèvres, mots bloqués dans la gorge. Il sait que ces pensées ne devraient pas lui traverser l'esprit, mais elle est encore plus belle hors de l'enceinte de la maison de dieu. Comme une princesse dans son élément.

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let life surprise you

ootd

Tu étais plus qu'excitée à l'idée de voir cette jolie exposition de peinture venir dans ta ville natale. Habituellement, ceci n’était que réservé à la capitale. Une occasion qu’il ne te fallait pas arrêter. Une expérience que tu aurais apprécié partager avec une amie ou même une collègue. Cependant, ton amour de l’art ne sera qu’une joie solitaire ce soir. Ton arrivé au musée fut rythmé par une petite famille partant, mécontente quittait la pièce qui attendait ton attention. Tout un raffut pour un caprice d’enfant. Un soupir traversait tes lippes, surprise par le manque d’éducation de certaines personnes qui puisse se croire tout permettre pour faire ce qu’ils voulaient. Bon, heureusement, cette famille ne semblait pas vouloir participer à la découverte de la peinture à l’huile. Tes pas te guidaient au coeur de la salle d’exposition. Comme une âme en peine, tu regardais autour de toi avant de remarquer une personne solitaire. Une personne qui a toujours eu toute ton attention à la paroisse. Tes yeux ne le quittaient pas et rapidement ton visage devient pivoine.

▬ Bon… Bonjour

Des mots qui étaient si durs à prononcer tout à coup en le voyant devant toi. Comme d’habitude. Baboom, baboom tu entends ton coeur exploser dans tes tympans, et tu priais qu’il ne l’entende pas. Ou pas.

▬ Je… Enfin, j’ignorais que… que vous travaillez ici.

Ton regard était fuyant certes, mais un sourire n’arrivait pas à se détacher de ton visage. Il te faisait vraiment craquer avec son visage peint en rouge… Tu te raclais rapidement la gorge, serrant autant que tu pouvais tes mains pour qu’on te libère de toutes ces pensées que le jeune homme t’inspiraient. Tu n’en étais particulièrement pas fière, surtout que tu appréciais ces premiers papillons qui chatouillaient ton ventre.

▬ J’espère que ce n’est pas sur vous que ces jeunes personnes s'énervaient

De l’inquiétude s’exprimait dans tes yeux. Ça te ferait mal que des personnes le traitent de la pire des façon, lui qui était un garçon si gentil.
feat. @yoo chan lee

gabi le loup

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LET LIFE SURPRISE YOU

feat: @Shim Ha Yan

Il met un honneur à être une personne serviable et non encline aux jugements. Il ne s'aimerait pas s'il était aigri et qu'il ne se questionnait pas sur d'autres points de vue que le sien. Il se détesterait s'il ne venait pas en aide à une personne, ne se montrait pas charitable ou laisserait la colère l'emporter. Prendre des distances émotionnelles est tout de même drainant et il lui faut un instant pour reprendre contenance. Chan Lee n'a pas encore repris ses esprits qu'une femme non inconnue par ses yeux et ses sens fait son entrée dans la pièce. Il pourrait être l'homme séducteur qui trouver les bons mots pour faire fondre la fille dès la bouche formant des mots, mais il n'est point ainsi. Il met plutôt ses bras derrière son dos en rougissant comme un lycéen. Elle est jolie, elle est intelligente et tellement intéressante à ses yeux. C'est qu'il faut alors le comprendre d'en perdre un peu ses moyens, lui qui n'a jamais été intéressé par aucune autre demoiselle avant.

Des yeux qui s'agrandissent et un sourire qui dessine son visage lors du saluement. Un moment de réflexion et il sait qu'il doit alors répondre, qu'il aura l'air d'un pauvre imbécile irrespectueux si tel n'est pas déjà le cas. ``BONJOUR!`` Un peu trop d'empressement et ses yeux qui trouvent maintenant le sol bien intéressant. Sa voix pourtant rauque maintenant aigue, le guide s'empresse de racler cette dernière. Il ne croit pas avoir de chance avec elle. Il sait que son père l'a déjà promise, on en parle dans toute la paroisse. Mais il serait bien chèvre de ne pas au moins sembler être un bon parti et une personne respectable devant elle.

Il hoche la tête avec le dos plus droit, pour répondre à son emploi. Il travaille ici. Depuis un an. Il aime l'art qu'y se trouve au musée. Toujours des expositions différentes et trésors à découvrir. Son père trouve le tout bien maigre intellectuellement. Il aimerait mieux le voir en droit ou faire des études en commerce. ``Du Lundi au Jeudi. Les autres jours de la semaine, je suis à l'église.`` C'est la fille du pasteur, elle le sait mieux que quiconque. Il se tourne déjà au ridicule. Elle sourit depuis son arrivée et c'est plus satisfaisant que tous les métiers du monde. Réussir à la faire sourire. ``C'est. Enfin. C'est l'envers de travailler avec le publique. Ils avaient dû passer une mauvaise journée, ce n'est rien.`` Il ne les blâmera pas. Il est convaincu qu'ils ne croyaient pas être aussi méchants avec le guide. Ils ne pensaient pas en agissant. L'homme est convaincu qu'ils feront une rétrospection sur leur comportement durant leur prière du soir.

``Je suis guide.`` Il se cognerait la tête sur l'une des peinture si ça pouvait l'empêcher de ressembler à un âne. Bien entendu qu'elle avait compris qu'il est guide. ``Je peux. Je peux faire le tour de l'exposition avec vous si vous souhaitez. Enfin ... si vous désirez un guide.`` De l'espoir dans les yeux, il sait que c'est ce qu'on y li. Elle le regarde toujours si chaleureusement qu'il lui est impossible de ne pas être attiré par ses yeux tel un aimant.

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ootd

Une scène cocasse se dessinait alors dans la pièce. Deux adultes au visage couleur carmin qui osent à peine se regarder dans les yeux. C’en était presque ridicule. En même temps, tu ne savais jamais comment bien agir avec lui, marchant presque sur des oeufs. Un bref rire fut soufflé par ton nez en voyant sa voix devenir fluette pour l'accueillir. Tu te doutais que tu ne lui laissais pas complètement indifférent, sinon il ne réagirait pas aussi maladroitement que toi. Mais chacune de ses maladresses le rendait encore plus attendrissant et attachant. Tu avais terriblement envie de le serrer contre toi. Cette rencontre fortuite te remplissait de joie, impossible de ne pas sourire. Encore plus quand tu voyais que vous avez un de tes grands amours en commun. L’art. Il semblait faire quelque chose qui lui plaisait. Cependant, ce n’est pas assez prestigieux pour ton paternel, ayant sûrement opté pour que tu deviennes l’épouse d’un homme respectable. Un simple guide dans un musée ne saura convaincre ton paternel que c’était quelqu’un pour toi.

Si ton père a choisi ton destin, quand tu voyais Chan Lee, tu n'avais qu'une envie, c'était d'en choisir un autre ; prendre le chemin qui mènerait au jeune homme. Et tu commençais à te dire que Chan Lee était le bon, qu’en plus de vos valeurs, vous vous retrouvez dans des centres d'intérêts. Cependant, ceci n’était qu’un fantasme que tu comptais bien réaliser.

▬ Quand bien même, ce n’est pas une raison pour défouler leurs nerfs sur vous

Dis-tu, un brin contrarié. Il était si bon à ne voir que les côtés positifs, même dans de telles situations. S'il te faisait connaître l’amour malgré lui, il faisait naître aussi une envie irrépressible de vouloir le protéger ; bien plus que les autres personnes qui t'entourent. Un nouveau ricanement t’échappait en le voyant souligner l’évidence, et voir que tout comme toi, il perdait ses moyens face à une telle situation. Moins que toi face à sa proposition. L’intonation de ta voix s'élevait tout à coup balancer.

▬ Vous voulez dire juste tous les deux ?

Mince… Maintenant il allait croire que c’était un problème. Il fallait que tu tentes de rattraper le mieux que tu pouvais. C’est alors que le débit de tes mots s'accélère.

▬ Enfin.. Ne croyez pas que ça me dérange au contraire. C’est juste que vous avez sûrement mieux à faire que perdre du temps avec moi

Ah Ha Yan, pourquoi ne peux-tu pas te contenter de dire oui. Tu risques de tout gâcher. Tu en avais marre d’être aussi intimidé par le garçon qui faisait battre ton coeur à tout rompre
feat. @yoo chan lee

gabi le loup

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LET LIFE SURPRISE YOU

feat: @Shim Ha Yan

Ne pas être habitué de se faire donner raison. Qu'on lui exprime une justification, qu'on ne lui demande pas s'il a été convenable alors qu'on vient de lui crier dessus. Trop dans tes habitudes de laisser aller, de s'écraser et rester calme malgré le tourment intérieur qui voudrait faire rage. Tant par son éducation que sa logique. L'entendre lui dire que ce n'est pas acceptable de lui avoir parlé ainsi lui apporte un baume au coeur. Un sourire se dessine alors sur ses lèvres. Doux, mais sincère. Cette femme est parfaite sous tous les côtés. S'en est troublant. La croiser ici est un adon, mais un soleil qui éclaircit sa journée comme une pluie abreuve l'herbe en été. Sa présence lui a manqué, alors qu'il la croiser régulièrement depuis l'enfance. Trop gêné pour lui parler de sentiments, trop réaliste pour essayé de suivre son coeur. Une curiosité subsiste alors. Et si? Deux simples mots qui le font rêver depuis les derniers mois. Une curiosité malsaine qui lui fera du mal, il en est conscient. Mais une femme qu'il est de plus en plus persuadé valoir le coup, valoir la douleur pour connaître le bonheur.

Il ne sait alors plus quoi lui répondre et c'est d'une visite guidée qu'il brise le silence. Elle est ici pour voir l'exposition et il serait bête de ne pas en profiter pour s'imprégner de sa présence le plus longtemps possible. Elle ricane et c'est le plus beau son qu'il n'ait jamais entendu. Si ce n'est qu'elle lui demande si c'est juste tous les deux et Chan Lee en perd momentanément ses moyens. C'est avec beaucoup de soulagement qu'il l'écoute terminer ses pensées, rassuré. La peur de se faire rejeter, très certainement trop présente pour avoir compris sa question avant la clarification. Oh non! Trop d'empressement, encore une fois. Des yeux qui se perdent dans les siens et sa respiration qui coupe. Lui parler est une épreuve pour ses sentiments, il le sait. Il ne peut s'empêcher cette douce torture malgré tout.

Il a tout le temps du monde, mais il ne le lui dira pas. Parce que avouer qu'il va utiliser son diner pour faire le tour de l'exposition avec elle serait d'un pathétique. Elle pourrait croire qu'il la harcèle, à la limite. C'est mon travail après tout. Si le ridicule pourrait tuer, il serait mort. Pourquoi se compliquer ainsi la vie et rendre le tout moins important que ça ne l'est? Avec une grande respiration vient alors l'explication. Je passe ma journée à accompagner des groupes et leur expliquer chaque peinture. Si vous saviez les questions étranges qu'on me pose tous les jours. Ce serait une pause de faire le tour en bonne compagnie pour une fois. HAHA! Pour cette fois, il n'est pas peu fier. Il a réussi à lui faire un certain compliment évident. Le rouge lui monte peut-être aux joues à nouveau et il a l'impression qu'il fait atrocement chaud, mais il a réussi. Ce n'est pas aussi explicite que de lui dire directement qu'elle lui plait, mais prend les petites victoires là où elles sont.

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Dans cette main tendue si gentiment, te proposait de découvrir l’exposition, tu voyais directement le mal. Oh non pas en lui, mais en ce que toi, tu pourrais faire de mal. Tu étais si envoûté par les regards qu’il t’adressait ou alors sa voix rauque et posée qui te donnait tant de frissons. Il ne fallait pas penser à lui ainsi. Mais ceci devenait impossible aussi bien quand il était dans les parages. Comment un homme était capable de te déstabiliser de cette façon. Enfin bon, tu étais touchée qu’il était prêt à prendre du temps pour toi. Même plus, il semblait heureux de vouloir prendre ce temps

▬ Oh.

Exclamais-tu. Tu ne t’attendais pas à de telles paroles, mais Dieu seul sait à quel point tu avais envie de crier tant tu étais touchée. Tu étais prête à sentir ton coeur exploser. Ton visage n’avait jamais été aussi rouge. Mais il te fallait un semblant sérieuse au risque de le faire fuir. De l’air soufflé, tu continuais.

▬ J’essaierais de vous rendre ma compagnie la plus agréable possible. Surtout avec cette gentillesse dont vous faites preuve. Alors je vous suis

Souriais-tu. C’était surtout l’occasion pour apprendre à le connaître réellement, sans craindre d’avoir des regards étranges de personnes de l’église sur vous. Les rumeurs vont bon train, tu ne saurais pas ce que les gens penseront si tu t’aventurais sur ce terrain. Tu avais surtout envie de croire que si Dieu t’avait mené jusqu’à lui ce soir, c’est qu’il avait une raison particulière. Finalement, tu réduisais la distance entre vous deux pour le suivre au travers tous les tableaux. En dehors de ton père, il était rare que tu te sentes aussi bien auprès d’un homme. Même si un certain stresse planait entre vous, tu adorais son aura. Il y avait quelque chose d'apaisant. Mais si tu passais les prochaines minutes juste être à côté de lui. Tu allais bien paraître étrange. D’une voix un brin timide, tu brisais le silence.

▬ Et sinon est-ce que… Enfin, ça fait longtemps que vous faites ce métier ? Je suppose que vous adorez l’art aussi

Évidemment qu'il devait aimer l'art. Non mais quelle idiote. Si les visiteurs lui posaient des questions bêtes, toi, tu devais avoir le palmarès. Ah. Si tu pouvais aller te cacher dans un trou de souris…
feat. @yoo chan lee

gabi le loup

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feat: @Shim Ha Yan

Une simple exclamation et le voilà insécure. Il sait qu'il a été inconvenant de par la direction trop crue de ses paroles. Le romantisme n'existe pas, que son père lui rabâche les oreilles sans vergogne. Il a les devoirs envers la famille et le devoir de fonder une famille. Pas de gambader dans les herbes avec une jolie fille au sourire ravageur. C'est ainsi que va la vie, qu'on l'a élevé. Il ne peut quand même s'empêcher de rêver à plus. D'espérer pouvoir voir ce sourire tous les matins jusqu'à la fin, et un jour de plus si dieu voudrait bien le lui accorder. Il ne devrait pas faire se genre de demandes muettes, il en a bien conscience. C'est mal, c'est pécher de façon peut-être bien indirecte, mais c'est un équivalent du péché.

Du rouge de ses joues nait ensuite un sourire et ce sourire lui réchauffe les pensées en un instant. Une légère assurance vient alors remplacer les précédentes insécurités. Une assurance qu'elle n'est pas répugnée par l'idée de passer du temps avec lui, et cela vaut bien plus que tout l'or du monde dans son univers. Tout sourire à son tour, il fait geste à la belle de passer pour lui emboiter le chemin, allant se poser à ses côtés. Une telle proximité avec elle était bien nouvelle, même si désirée. Sa présence à sa droite semblait si naturelle qu'il aurait pu croire qu'elle y avait sa place. Qu'un manque allait s'installer dès qu'elle allait suivre son propre chemin après la visite, le laissant avec un vide impossible à combler.

Une forte envie de ronger ses ongles se fait alors ressentir, mais il garde ses mains bien droites, essayant de ne pas avoir l'air trop rigide bien que c'était perdu d'avance. Intimidé par elle est le bon mot à utiliser présentement. La peur de dire ou faire quelque chose qui serait mal perçu, qui serait irréparable. C'est elle qui choisit de briser le silence avec sa voix douce, te forçant à la regarder telle une sirène chantant aux marins pour avoir leur attention. Quelle ne fut pas sa surprise de l'entendre lui poser une question personnelle, de plus. Avec un rictus timide, il lui répondit donc pour ne pas laisser l'interrogation en suspend, prenant cette perche lancée pour débuter la conversation avec elle. ' Ça doit bien faire quatre ans déjà. Ce n'est pas le métier le plus prestigieux qui soit, mais ça me rend heureux. J'ai toujours aimer l'art et l'expression d'une situation ou d'un sentiment immortalisé dans une oeuvre. C'est très... intime? Je trouve les artistes louables de s'exposer ainsi à la vue de tous, de leur permettre de ressentir en une simple peinture, une simple toile. ' Il rougis en te rendant compte qu'il déblatère. Elle lui a probablement posé cette question par courtoisie, pour briser le silence instauré entre eux. Le voilà qui lui fait un monologue. ' Je me suis toujours demandé quel était votre métier? Les autres paroissiens parlent souvent de vous, mais je n'ai jamais entendu parler de ce que vous faisiez dans la vie? ' Et il écoute religieusement ce qu'on dit sur elle. Souvent des femmes qui l'envie, la plupart du temps. Mais il peut apprendre un peu sur sa vie, sur sa personnalité ainsi. Faute d'avoir le courage d'aller vers elle normalement.

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Ce genre de situation, même dans tes rêves les plus fous, tu osais à peine l’imaginer. Le sourire sur ton visage était si grand, et ce, malgré l’intimidation qu’il te faisait ressentir. Tu ne te rendais même plus compte que tu le regardais déjà avec des yeux amoureux. Tu pourrais passer des heures à l’admirer ainsi. C’était comme si tu tentais de graver chacun de ses traits, de ses expressions dans ton esprit. Mais pour l’instant, tu n’étais capable que de ceci. Parce qu’à l’instant où ses yeux s'attardent sur toi, tu baissais les tiens, trouvant le sol bien plus intéressant à cet instant. Ceci ne t'empêchent pas de porter une attention particulière à chacune de ses paroles. Et ceci n’était pas pour arranger la situation.

Tant de temps que vous vous connaissez, et tu découvres que maintenant que vous avez un aussi gros point commun. Cette passion pour les arts, l’un des rares moyens d’expression que tu possédais pour mettre à nu toutes ces émotions refoulées. Le myocarde intensifie ses battements. Comme si des sentiments nouveaux naissaient à la découverte de tout ceci. Et ce cocktail te rendait euphorique. Cependant, tu ne pouvais pas planer aussi longtemps quand il te renvoyait la balle.

▬ Et bien vous devez être le seul qui ne doit pas laisser traîner son oreille sur ma vie. C’est plaisant…

Ayant pour réputation “d’être la fille du pasteur”, qui pour beaucoup était synonyme de perfection, tout le monde avait vent de ton emploi… Bombant presque le torse, tu répondais franchement.

▬ Je suis infirmière à l'hôpital. Ça fait bien… 5 ans ? C’était loin d’être une vocation. C’est plus mon père qui désirait que je fasse ce type de métier.

C’était la première fois que tu l’avouais à quelqu’un… Mais tu étais contente que ce soit lui. Parce qu’il t’avait prouvé qu’il n’était pas du genre à se mêler de la vie des autres…

▬ Mais ça me plaît beaucoup aujourd’hui. J’adore pouvoir aider des personnes en difficulté d’une autre manière qu’à l’église. Au moins, ça me permet de faire de nouvelles rencontres et de découvrir d’autres histoires

Après aider les personnes à se rétablir, c’était sans doute la partie que tu adorais de ton métier. Prenant un instant pour t’arrêter et l’inviter à en faire de même en posant une main sur son épaule. Une nouvelle contorsion de tes lippes toujours plein de chaleur.

▬ Vous faites un métier qui vous épanouit réellement alors je trouve ça plus honorable que de faire un métier qui n’est motivé pas que par l’argent. Vous transmettez votre passion et vos connaissances. C'est bien plus prestigieux. Alors n’en doutez jamais.

Tu préférais de loin être avec une personne comme lui, qui était plein de culture et de personnalité, plutôt qu’une personne obsédée par la réussite et son image… Tu étais persuadée que ton père t’avait promise à un homme comme ça. Te rendant compte du geste impulsif que tu as eu, tu retires ta main, t’éloignant un peu de lui pour t’incliner face à lui.

▬ Pardon… Je parle un peu trop.

Ton manque de confiance te rappelait soudainement à l’ordre. Est-ce qu’il allait penser que tu t'immisces un peu trop. Ah. Tu avais envie de revenir en arrière, mais bon, c’était trop tard. Alors tu préférais porter attention sur le tableau auprès duquel vous vous êtes arrêtés pour admirer - avec sincérité - les traits de pinceaux abstraits reflétaient une certaine perfection.
feat. @yoo chan lee

gabi le loup

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feat: @Shim Ha Yan

Il n'est pas homme de charisme qui prend l'espace lorsqu'il est avec autrui. Il préfère que les autres brassent l'air et se contente de la respirer humblement à leurs côtés. Il n'est pas un leader. Il n'est pas un laquait pour autant. sa curiosité n'est égale que son intérêt pour les autres, sans prendre d'espace dans leur vie pour autant. Il est, tout simplement. Avec elle, il a envie d'être plus. Il veut discuter, échanger. Elle lui donne envie d'évoluer, de mieux comprendre la vie qui les entoure. L'envie d'apprendre à la connaître est presque plus forte que celle d'être respectable et silencieux présentement. S'il ne se restreindrait pas, il la bombarderait de questions et ce serait peu profitable. Elle le trouverait assurément étrange, trop prompt. La subtilité est son point fort. En douceur, il n'a pas à se dépêcher. Ils ne sont pas pressés. L'exposition est longue après tout. Hocher légèrement les épaules quant à son commentaire, , tout à fait honnête sur ses prochains dires. ' Je préfère me faire ma propre idée plutôt que d'écouter des ragots. ' Qui viennent souvent de femmes jalouses, la plupart du temps. Ou d'amis du pasteur qui embellissent toujours trop les choses. Peut-être qu'il va finir par comprendre aussi que ça vaut pour tout ce que son père lui inculque, mais il n'est pas encore prêt à faire un trait sur toute son éducation immédiatement. Il écoute encore sagement même s'il se pose de plus en plus de questions sur certains sujets dont il est en désaccord.

Infirmière. Le jeune homme la regarde avec un sourire sincère lorsqu'elle explique y travailler depuis cinq ans, avant de le perdre un peu suite à ses mots. ' Je suis désolé de l'apprendre. Je sais ce que c'est d'essayer de vivre en accord avec les attentes de la famille. ' Il trouve cela de plus en plus difficile, aussi. Ne jamais sortir. Ne pas avoir le droit de tomber amoureux ou bien d'acheter ses propres choses, son argent allant directement à ses parents à chaque paie. Il contribue à la famille certes, mais il a l'impression de perdre son identité jour après jour. Ne pas pouvoir s'épanouir. Il croit certes à la valeur de la famille et à son précieux impact, mais il aimerait être un individu à part parfois. Elle reprend et explique qu'elle aime son métier désormais et le sourire du garçon s'épanoui un peu plus. ' Je trouve que c'est un métier qui vous correspond bien. Vous avez une certaine présence qui doit être appréciée dans ce milieu. Vous êtes rassurante. ' Elle dégage ce petit apaisement en lui et il est persuadé qu'il ne doit pas être le seul à le ressentir. Il y a de ces gens qu'on sait être de bonnes personnes à un simple regard. Elle en fait partie.

Il arrête ses pas lorsque la main de la belle vient se nicher sur son épaule, réchauffant sa peau à travers le tissu de son chandail. ' C'est... ' Il ne trouve pas les mots. On lui a rarement fait preuve d'autant de gentillesse et il a presque peur d'en devenir accro. ' C'est vraiment très gentil. Merci beaucoup. Rare sont les gens qui pensent ainsi. ' Il a entendu dire qu'en Amérique, c'est le rêve américain puisque chacun s'occupe de son propre bonheur. Pas une devise qu'il apprécie plus que celle de la Corée. Donner fierté à sa famille avec un emploi prestigieux. Devenir une pointure fortunée. Il se situe entre ces deux idées, il veut vivre sa vie mais avec la fierté d'être un homme bon. ' J'aime vous entendre parler. ' Dans un murmure il fait cette confession, espérant ne pas avoir dicté ces paroles trop fort et devenir un être trop brusque envers la belle. Sa voix le berce d'espoir depuis le début de leur conversation et il serait peiné qu'elle cesse de discuter avec lui. Son attention se porte d'ailleurs sur le même tableau qu'elle et il dans son intention de lui parler de l'oeuvre lorsqu'il se retourne en entendant deux rires francs derrière eux. Des visiteurs, rien de plus. Un homme et une femme qui s'enlacent les mains, dans un bonheur parfait évident par leurs sourires et regards amoureux. Il n'en est pas fier, mais il ressent tout de suite de l'envie et il baisse la tête avant de regarder timidement sa compagne de visite. ' C'est l'une des nouvelles œuvres les moins populaires. C'est dommage car je trouve qu'elle a un certain magnétisme, pas vous? ' Parler du tableau devient alors plus sécuritaire pour son coeur, pour ne pas trop se bercer d'espoirs.

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Ses simples paroles savaient encore une fois te faire sourire. Parce que tu étais rassurée en pensant que tu ne t’es pas trompée sur l’avis que tu avais sur lui. Il ne cherchait pas à te connaître au travers des “on dit” ou d’autre commérage que les mères de familles adoraient se raconter. C’était un homme entier et fidèle à lui-même. Tu pourrais presque croire qu’il usait de toutes ses cartes pour que tu puisses lui ouvrir un peu plus ton coeur. C’est d’ailleurs ce que tu faisais sans hésitation en disant que ton père était responsable de ton choix de carrière. Tu secouais la tête avec un sourire à l’entente de ses excuses. Tu n’étais pas malheureuse dans ce choix de carrière. Par contre ses paroles résonnaient dans ta tête. Tu ne connaissais pas beaucoup ses parents, les ayant vu au travers de quelques messes. Mais est-ce que cela signifiait lui aussi subissait une pression familiale d’un certain niveau ? Une question qui te démangeait, mais tu étouffais dans ta gorge, ne sachant pas si vous êtes aussi proche pour t'immiscer dans sa vie privée. Perdu dans ces brèves pensées, il te ramenait à lui en remettant sur le tapis ton métier qui jugeait t’aller parfaitement. En te lâchant en plus un compliment

▬ Je… Merci… Merci de penser de moi de cette façon

Ton visage continuait de s’enflammer. Comme une petite fille, tu étais si heureuse qu’il ait des pensées positives vis-à-vis de toi. Tu avais presque envie de hurler de joie. Mais à la place, tu lui donnais raison en le conformant sur son choix de carrière que tu jugeais appréciable contrairement aux apparences. Des paroles sincères, mais peut-être as-tu prit un peu trop tes aises. Ta main qui avait trouvé chemin de son épaule, tu la retirais rapidement. Heureusement, il ne tenait pas rigueur de ton comportement inhabituel. Oui, avec lui, tu ne faisais rien qui ne sorte pas de l'ordinaire, toujours peur de ce qu’il pourrait penser de toi. Mais pour le moment tout ceci semble positif. Alors tu arrives à te détendre pour apprécier l’oeuvre qu’il te présente. Des étoiles embellissent tes iris, essayant d'observer chaque détail des coups de pinceau.

▬ Totalement. La peinture est si belle et envoûtante. Je suis fascinée par le choix des couleurs. On peut presque voir toute les émotions de l’artiste

Et toi aussi, tu étais envahi par une palette d'émotions que tu en avais presque les larmes aux yeux. Ah. Toi et ta sensibilité à toute épreuve…

▬ Je sais qu’il peint souvent en pensant à sa fidèle muse. J’adorerais aussi avoir une personne qui m'inspire autant…

Instinctivement, tes yeux se tournent vers le jeune homme. Il était ton inspiration pour plusieurs choses. Pour la peintre peut-être pas encore, mais tu espérais que cela arrive. Sensibilisé à cause de cette peinture

▬ Et vous ? Vous vous êtes déjà essayé à un art
feat. @yoo chan lee

gabi le loup

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feat: @Shim Ha Yan

Le remerciement vint comme une surprise au oreilles du jeune homme. Il aurait pourtant juré qu'elle aurait eu ce genre de commentaire de n'importe qui, puisqu'il semble à ses yeux impossible que personne ne lui fasse de compliments à tous les jours. De la désillusion certainement, mais un fait indéniable pour lui. Un nouveau compliment à lui dire pour chaque rencontre, c'était maintenant décidé. Voir ce sourire était maintenant devenu un nouveau besoin vital pour le guide, qui allait avoir mal à penser à tout autre chose qu'à elle les jours où il ne la croiserait pas, désormais. 'C'est tout naturel.' Il ne voulait pas laisser ses remerciements sous silence, même s'il trouvait qu'ils n'étaient pas mérités puisque ses mots étaient véridiques. Un malheureux exemple que la vie n'est pas toujours juste, si on entend plus souvent du jugement que des questions pour apprendre à connaître vraiment sa personne. Richesse et réputation souvent erronée qui fait office de tout dans ce monde.

Sa main vint soudain se faufiler un chemin jusqu'à son épaule, emmenant ses pensées avec elle. Seule une chaleur au niveau de la paume subsiste jusqu'à ce qu'elle ne la retire, à son grand désarroi. Tout de même heureux de ce contact, qu'il n'aurait jamais espérer obtenir. Cette fille, bien que présente dans sa vie si ce n'est à distance raisonnable, lui a toujours semblé inapprochable. Pas parce qu'elle est une femme glaciale, au contraire. Par son seul esprit qui lui dicte qu'elle est trop bien pour qu'il ne vienne s'immiscer dans sa vie. La seule discussion logique pour lui reste la peinture et il en parle alors avec passion, jouant son rôle de guide à la perfection même si avec un peu plus d'entrain. Plus facile, moins d'idées virevoltantes vers un avenir peu réaliste aux côtés de la belle qui doit avoir mille et un prétendant.

Elle complimente la peinture et sa beauté et le jeune homme ne peut qu'être d'accord. Alors qu'elle détaille les coups de pinceau pour la décrire, lui la regarde elle. Il profite de ce moment où son attention est entièrement tournée vers le tableau pour la détailler discrètement, ayant peu eu la chance d'être aussi près d'elle. 'Vraiment magnifique oui.' Et s'il ne parle pas de la peinture, elle n'est pas dans l'obligation de le savoir. Quand son regard revient vers le sien, il rougit en s'étant presque fait prendre en plein délit de fascination. 'Les plus talentueux et talentueuses artistes ont souvent réalisés leur plus belles œuvres à l'aide d'une muse. Les gens ont ce pouvoir de nous faire vivre des émotions fortes qu'on peut ensuite imprimer sur papier ou sur toile.' Il est convaincu de ce fait. Amour, amitié, famille. Les relations sont le ciment de toute émotion si ce n'est la solitude. Et les peintures représentant cette émotion sont souvent sombres, bien qu'aussi appréciables que leurs compères.

Un petit rictus se fait apercevoir à nouveau sur ses lèvres à l'entente des mots de la belle. 'Oh non. Je crains que je ne sois dans la deuxième catégorie de personne. Il y a ceux doués pour créer ainsi qu'inspirer, et ceux doués pour les faire connaître, pour essayer de les comprendre.' Jamais il n'a été doué en dessin ou dans quelque art soit-il. Il a déjà couché sur papier quelques pensée, mais il n'a pas été convaincu par ses propres mots, décidant qu'il n'était pas fait pour toute créativité que ce soit. 'Vous peignez?' Elle semble avoir une bonne connaissance du sujet et diantre qu'il tuerait pour voir l'une de ses œuvres si tel est le cas.

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ootd

Si ceci semblait être naturel pour lui, ce n’était pas dans ton coeur. Les compliments qui émanaient de sa bouche avaient plus de valeurs de tout ce qu’on avait bien pu te dire. En même temps, tu n’as pas l’occasion d’entendre des mots doux de la part de l’homme qui te faisait découvrir l’amour. Alors chacune de ses paroles bienveillantes t’était précieuse. Comme ce premier moment que vous partagiez en dehors de la maison de Dieu. Était-ce une bonne chose ? Ton esprit te disait que non, mais ton coeur te criait le contraire. Qui sait quand se représentera une autre occasion d’être ainsi tous les deux. Peut-être que si vous vous recroisez à l’église, il risque sûrement d’éviter de beaucoup te parler. Rien que cette pensée te faisait mal au coeur. Mais comment perdurer tout ceci… Trop de questions que tu te posais avant qu’il ne porte intérêt sur l’exposition que tu étais venue voir. Bon, c’était un bon début après tout… Tu avais l’impression d’être maladroite à chaque fois que tu parlais alors parler d’art te mettait un peu plus à l’aise. Peut-être un peu trop à l’aise pour remarquer qu’il te contemplait. Tu étais juste pendue à ses lèvres qui délivrait une vérité qui était commune à beaucoup de grands artistes. Et encore plus concernant des émotions qui nous faisaient vibrer et voir le monde d’un autre oeil. À tes yeux, c’était le meilleur moyen de pouvoir montrer son âme en couchant tout ceci sur une toile. Mais ce sourire, figé sur ton visage, était surtout ton admiration pour sa culture générale. À tes yeux, c’était le plus beau charme qu’il avait au-delà de sa beauté. Tu pensais qu’il partageait aussi ton talent, mais ce ne fut pas le cas. Quand il te retourne la question, tu lui donnais confirmation en hochant la tête.

▬ Oui je suis dans la première catégorie. Je fais aussi de l’aquarelle. Depuis des années.

Dis-tu fièrement. Le regard sur le sol, tu continuais à marcher le long de la salle.

▬ J’ai toujours été très timide pour parler alors la peinture m’a beaucoup aidé.

Tu n’as jamais su te faire beaucoup d’amis. Entre ton éducation et le fait que ton père veillait au grain pour que tu ne te fasses pas de mauvaises relations, tu n’as jamais eu l’occasion d’être aussi extravertie et accessible que ta cadette.

▬ A croire qu’on se complète tous les deux selon vos dires.

Riais-tu… Avant de te rendre compte de ce que tu venais de dire.

▬ Enfin. Artistiquement parlant…

Tu te mis presque à crier, le visage pivoine. Dieu, mais qu’est-ce qui t’as pris de dire une telle chose ? Tu avais vraiment envie de disparaître. Tu te raclais rapidement la gorge et débitais à une vitesse folle pour changer de sujet.

▬ Et quelles sont vos passions ?
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Le destin joue bien des tours et il se retrouve en compagnie d'une personne qu'il a toujours voulu connaître en dehors de leur point de rencontre habituel. C'est alors une journée pour remercier ce dit destin d'avoir mis cette femme sur son chemin en cette belle journée qui avait professionnellement pourtant très mal débutée. Une petite lueur de soleil dans la vie du jeune homme, pour qui il n'avait que de la reconnaissance. Parler d'art avec elle avait été d'un naturel déconcertant et il ne s'aperçu de son envolée lyrique qu'à la dernière seconde, gêné d'avoir ouvert la bouche aussi longtemps. L'art est une beauté de ce monde que peu savent apprécier à sa juste valeur et donc, il s'est vite laissé emporté sur ses explications. Le sourire qui lui fait face le réconforte dans l'idée de l'avoir perdu au milieu de son exposé, satisfait de ne pas avoir perdu son attention et qu'elle semble tout aussi éprise d'art que lui. Sa venue dans cet endroit en est un autre indice. Si c'est le travail du jeune homme, ce n'est pas celui de la demoiselle, qui est venue ici de son plein gré aujourd'hui.

'Je n'ai jamais tenté l'aquarelle. La peinture à l'huile me donnait déjà trop de fil à tordre, alors j'ai lâchement abandonné.' Son admiration pour elle ne fait que croitre et la joie de se rendre compte qu'elle n'est que plus intéressante qu'il ne pouvait l'imaginer commence à lui faire peur. Déjà, il la trouvait d'une perfection déconcertante. Maintenant, elle vient de briser son image de l'amour à tout jamais. Comment trouver, par la suite, une femme qui lui irait à la cheville? Le concept qu'elle puisse d'intéresser à lui ne lui est malheureusement pas familier et croire qu'elle ne l'est pas est plus confortable. Ne pas lui avouer qu'il aimerait la voir plus souvent dans des contextes extérieurs à l'église est plus confortable aussi. Mais le pincement au coeur à imaginer perdre une chance de la voir plus souvent est tout aussi insupportable.

'Je comprends. On dit que l'art peut être purificateur de nos états d'âme. Les peintres les plus célèbres ressentaient des émotions qui les consumaient lors de la réalisation de leurs plus belles oeuvres.' Voir les œuvres qu'elle couche sur toile serait un véritable bonheur, mais lui demander directement n'est pas au programme. Il se compte déjà chanceux qu'elle daigne bien marcher avec lui durant sa tournée du musée. Il garde le silence lorsque la douce voix qualifie leurs présences comme se complétant, n'osant point rectifier de gêne ou approuver bêtement. Quel honneur se serait de réellement être sa moitié, se fit-il la réflexion en lui répondant. 'On peut dire qu'on se complète oui.' Il laisse en suspens s'il parle de l'art ou bien de sa personne, essayant de ne pas rougir lui aussi, gardant des traits détendus même si son coeur fait plusieurs bonds dans sa poitrine. Il n'est pas charmeur, n'est pas être à dire dévoiler ses attirances envers les autres personnes. Ces remarques sont bien plus directe que celles qu'il n'a jamais prononcée à quiconque, mais tout aussi douces pour ne pas être perçues comme claires et précises. Se faire dire qu'il n'est pas assez bien pour elle n'est pas une option et la gêne d'être trop familier avec elle l'est tout autant. Il se contente alors de rester vague sur ses paroles, question qu'elles puissent être perçues comme amicales si elle le souhaite.

'Oh.' Elle le prend au dépourvu et il cesse de regarder le mur pour la regarder dans les yeux, cherchant ce qui pourrait bien le décrire au niveau de ses passions. 'Je dirais que la lecture est une activité qui me plait plus que n'importe quelle autre activité. C'est calme et réconfortant. L'art, bien sûr, mais aussi l'histoire et les voyages.' Il aimerait avoir quitté le sol coréen au moins une fois dans sa vie, mais ce n'est certes pas envisageable pour lui avec ses parents. 'Je n'ai jamais quitté la Corée ni même réellement Daegu, alors les pays étrangers me fascinent Avez-vous déjà voyagé?'

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▬ Les deux demandent une certaine délicatesse et des précisions. Il faut beaucoup de temps pour combiner les deux.

Un art fait plein de douceur et de dextérité que souhaitait lui apprendre. Mais ne serait-ce pas trop prématuré de lui proposer des cours particuliers de dessins. Pire même déplacé ? Vous n’êtes pas vraiment ami pour prétendre faire une activité ensemble. Même si tu en mourrais d’envie. Peut-être que l’instant que vous vous viviez était l’unique alors tu désirais qu’il dure le plus longtemps possible. Tu aimais le découvrir, comme les oeuvres qui vous entouraient. Oui, ce soir, c’était lui qui te fascinait le plus. Parce qu’au-delà de cette belle aura qui t’avait envoûté le jour où tu l’as rencontré en plus de sa beauté, tu voyais à quel point sa personnalité suivait tes premières impressions.

▬ Et bien c’est la meilleure façon de montrer vraiment la personnalité d’une personne.

Pas très fine comme remarque, mais c’est tout ce que tu as pu trouver quand il te sortait de ces pensées qui t’enivrait. C’était mieux que de lui dire que tu étais en train de le dévorer du regard. Quoi que c’était sûrement mieux que les propos que tu lui lançais, comme si vous étiez un couple comme celui qui se baladait dans la pièce. Ah. Vivre ce genre de romance, tu en rêvais. Ça semblait si simple, et euphorisant. Le serait-ce si c’était avec Chan Lee. Tu osais imaginer que cela pourrait être plus naturel qu’avec celui que ton père t’as choisi. Curiosité à son sujet toujours grandissant, tu t’interrogeais sur ce qui le faisait vibrer. Et plus ses paroles s'enchaînent, plus ton coeur s’emballait. Tu étais incapable de cacher ce sourire béat sur le visage, presque soulager.

▬ Je ne me suis pas trompée en disant que vous étiez quelqu’un de cultivé.

Comment pouvait-il autant te ressembler et le découvrir maintenant ? Tu avais souvent entendu parler des âmes-sœurs, tu venais à te demander si c’était vrai en l’écoutant.

▬ Pareil. Je n’ai connu que Daegu. Mais je rêve de découvrir d'autres horizons. Comme Jeju

Avec les quelques photos que tu as vu, cette partie du pays te faisait rêver. Juste pouvoir voir la mer une fois dans ta vie

▬ Je ne sais si je serais prête à quitter la corée par contre.

L’inconnu du monde extérieur te faisait peur. Tu aimerais être comme ta soeur et être plus aventureuse. Des haussements de voix se faisaient entendre soudainement dans la pièce. Un petit groupe de personnes qui était en quête de curiosité artistique. Et une suite logique se dessinait ton esprit.

▬ Ah. Il semble que quelques personnes aient décidé de porter attention à l’exposition. Je crois que le devoir vous appelle. Je ne peux pas m’accaparer toute votre attention

Même si ça ne te dérange pas, il faut l’admettre. Alors tu riais nerveusement, pour cacher ta déception.

▬ Ça va aller ? Je n’ai pas envie qu'une autre personne s’en prenne à vous.
feat. @yoo chan lee

gabi le loup

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feat: @Shim Ha Yan

Il est subjugué par ces personnes capables d'arts majestueux et quelle n'est pas la surprise de découvrir qu'elle est de ceux capables de passionner par de simples coups de pinceaux. De la pensée à la création et l'application, lui se perd mais elle semble manier cet art avec perfection. Le jeune homme aurait aimé avoir cette précision dans son âme, mais il sait quand il faut tirer sa révérence. Il sait qu'il ne sert à rien de croire être doué si on ne l'est point et c'est son cas. Non pas qu'il en soit triste. Beaucoup d'autres talents sont dans son arc et les mots couchés sur papier sont l'une d'elle. Peut-être un jour s'essaiera t-il a l'art de l'écriture avec plus d'ardeur. D'un hochement de tête, il approuve le commentaire de la demoiselle. Le mutisme n'est pas commun chez lui, mais le sourire béat dont il est témoin suffit à l'empêcher de dire point mot, le regard perdu dans ce tableau plus beau que tout ceux qui les entoure. Il se sait être un romantique et de quel pathétisme cela est, mais il ne peut changer ses pensées. Il peut les empêcher de franchir ses lèvres pour ne pas la faire fuir par exemple.

'Vous trouvez? C'est très aimable.' La timidité qui revient au galop, le visage devant cramoisi sous la douce remarque bienveillante. Être cultivé ne serait pas un adjectif qu'il utiliserait pour se décrire, mais il aimerait bien le pouvoir. Qu'elle le perçoive de la sorte est une sorte de victoire bien qu'elle est faussée. N'est-il pas constamment entrain d'apprendre et de se cultiver? N'y a t-il pas mille et un sujet dont il n'est pas connaisseur? 'Jeju semble être un endroit magnifique.' Et oh comme il aimerait pouvoir se vanter de l'y emmener un jour. Magnifique qu'on décrit cet endroit et parfait pour les couples en recherche de tranquillité. Rêve si beau, mais rêve n'est-ce pas tout de même. Jamais un couple vous ne seriez. Après tout vos parents ne le permettraient jamais. Vous êtes majeurs, mais la famille c'est l'essence. Ne serait-ce pas une trahison d'aller à l'encontre de leurs souhaits? Il commence à se le demander. Autre sujet auquel il aimerait obtenir plus de culture. Est-ce dont si mal de vouloir vivre heureux?

Mais l'heure n'est pas à de tels questionnements et élucubrations. 'Le monde est si vaste qu'il serait impossible de le connaître en entier. La Corée est bien assez grande pour se vanter de pouvoir mettre les pieds dans tous ses recoins, il ne faut pas s'inquiéter. ' Rêver de pouvoir connaître les différences culturelles, mais reconnaître qu'il y en a déjà par milliers juste à portée de mains. Tourner ensuite la tête vers les visiteurs et savoir que l'heure fatidique est proche. Il aurait préféré que la journée reste calme et sereine, qu'il puisse converser avec elle indéfiniment. Mais dieu n'accorde pas tout à chaque homme sinon quel serait l'intérêt sans l'envie de la revoir à nouveau? 'Je me sentirais plus rassuré si je vous avais comme garde du corps, mais je crois que ça ira. Les visiteurs sont généralement de bonne compagnie, vous en êtes la preuve vivante. ' Il rougit un peu à la remarque, gêné par ses propos faciles. 'J'ai fort apprécié notre discussion. J'espère avoir l'occasion de vous rencontrer à nouveau en dehors des portes de l'église?' Une question plus qu'une affirmation. Il ne veut pas être présomptueux en pensant qu'elle aimerait peut-être recroiser son chemin à nouveau dans un avenir proche. Mais il sait qu'il essaiera de recroiser le sien coûte que coûte.

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