Lovely birds (seo chin-sun)

Une moue qui se forme sur le visage de l'entrepreneur. Le soleil qui brûle malgré la date et le mois hivernale. Avoir pris place sur le banc, pas trop loin d'un étang, et attendre sagement. Depuis des jours, se demander comment aborder cette femme qui passe un peu trop de temps, comme soi d'ailleurs, dans ce parc. Un nourrit les oiseaux. L'autre essaie de survivre parmi les gens qui se trouvent dans toutes les directions possible. L'hiver vient à peine de montrer le bout de son nez que déjà, plusieurs personnes sont à la recherche d'un sport d'hiver dans ce parc. Pour la part de l'entrepreneur, rien est disponible. Mettre ses mains dans le fond de son manteau et y chercher un peu de chaleur. Le menton bien enfouis dans le collet de son manteau, le regard dirigé au loin, dans l'espoir de croiser cette jeune femme qui l'intrigue tant. Un oiseau qui se pose près du banc et se faire aller la main pour le voir disparaître. Grogner légèrement et souffler sur ce dernier pour le voir s'envoler. Rager, puisqu'il reste sur place. Taper dans ses mains pour le voir déguerpir et se mettre à siffler la seconde après, les yeux ayant aperçu celle qui a surpris le coeur. Ne pas tomber sous le charme de quelqu'un trop rapidement, prendre le temps de connaitre cette personne un minimum mais pour l'heure, tout balayer d'un simple coup. Cette femme intrigue. Elle n'est pas belle, pas jolie, pas même neutre. Elle est simplement elle-même. Elle ne se prend pas pour quelqu'un d'autre, ni même pour quelqu'un à proprement parler. C'est ainsi que l'entrepreneur la voit. Lui, il a l'habitude de voir des jeunes femmes éduquées, que le père présente des femmes prêtes à se marier, fille d'un grand fortuné. Fille qui tombera plus que milliardaire dans les années à venir, père prêt à laisser sa compagnie. Manteau, maquillage, magasin de grande surface. La dernière copine possédait des avoir de différentes compagnies. L'entendre parler de son argent, de ses biens, de ses études ... Rien à en faire. Ne pas chercher quelqu'un comme soi. Oui, l'argent coule à travers les veines. Oui, le manteau posé sur les épaules vaux probablement le prix d'une voiture. Et en être fier. Être écoeuré d'entendre la fille au bras se pavaner de sa fortune et vouloir dépenser celle de l'autre avant d'y toucher.

Siffloter lorsqu'elle passe devant soi, ne pas la quitter du regard. Poser ses yeux sur l'ensemble et en être plutôt satisfait. Ne pas chercher à comprendre toutes les raisons qui pousse ses propres yeux à rester encrés sur un corps aussi insignifiant que le sien. Avoir passé une nuit avec une demoiselle dernièrement. Longues jambes, une poitrine bien volumineuse et surtout, une bouche à faire damnée. Cette femme est ... La soeur du diable, voilà ! Avoir apporté un sac de graines pour oiseaux, pour passer le temps et se donner une raison pour rester ici quelques minutes de plus. Être près d'un étang mais également d'un parc pour enfants. Ne pas vouloir passer pour un obsédé ou un pervers. Un pédophile espérant ramener un enfant à la maison. Ne pas en vouloir de toute manière, ne pas chercher à en ramener un.

Lancer quelques graines pour oiseaux vers soi mais légèrement vers la droite, de manière à les faire tomber près de la jeune femme. Et peut-être même un peu - OU BEAUCOUP - sur son manteau. Regarder ensuite vers le haut, s'empêcher de rigoler à sa connerie et faire semblant que tout va bien, de n'être coupable de rien. Vraiment de rien.